En attendant qu'on se libère

Auteur/trice(s) :Mariame Kaba

23,00

L’abolition de la police et de la prison est non seulement imaginable, mais sans doute indispensable.

Date de parution

15 septembre 2023

Format

Dimensions

12 x 20 cm

ISBN

978-2-38257-128-6

Nombre de pages

380

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Le Livre

Certains se demandent : « L’abolition est-elle une mesure trop radicale ? Pouvons-nous réellement nous débarrasser des prisons et de la police dans leur ensemble ? »
La réponse est simple : nous le pouvons, nous le devons et nous agissons en ce sens.

Quand quelqu’un nous cause un préjudice, nous sentons-nous vraiment mieux une fois qu’il a été puni ? Ne serait-il pas préférable de restreindre ses privilèges ou sa liberté de mouvement sans pour autant l’enfermer dans un lieu qui le rendra encore plus violent et compromettra ses chances de survie ?
Comment aborder la violence qui s’exerce dans une société en la réduisant concrètement au lieu de la reproduire indéfiniment ? Militante, éducatrice et autrice américaine, Mariame Kaba s’en- gage pour la formation des jeunes à la lutte contre la violence, le démantèlement du complexe carcéro-industriel et la justice transformatrice. En attendant qu’on se libère est son premier livre publié en français.

Auteur/trice(s)

Mariame Kaba

Mariame Kaba est une militante formée aux méthodes de l’organizing, éducatrice et autrice américaine. Elle travaille sur la fin de la violence, le démantèlement du complexe industriel carcéral, la justice transformatrice et le soutien au leadership des jeunes. Autrice d’un blog, US Prison Culture, depuis 2010, ainsi que de nombreux articles, elle a publié avec Shira Hassan Fumbling Towards Repair. A Workbook for Community Accountability Facilitators (Project Nia, 2019) et Missing Daddy (Haymarket Books, 2019). Elle s’apprête aussi à publier No More Police. A Case for Abolition avec Andrea J. Ritchie (The New Press, 2022) et See You Soon (Haymarket Books, 2022).

 





En savoir plus

Pourquoi lutter pour l’abolition de la police et de la prison ? À quoi ressemblerait-elle ? Comment l’appliquer quand on fait face à des viols ou à des meurtres ?

Les abolitionnistes sont accusés d'imaginer un monde sans conflit, ou dans lequel personne ne ferait rien de mal. Pourtant, à la lecture du livre de Kaba, composé d'essais, d’entretiens et de billets de blog écrits depuis 2014, l'année des soulèvements à Ferguson, dans le Missouri, il est clair qu'elle est très consciente de ce que sont la brutalité et l'iniquité – sans doute plus que ses détracteurs. Son opposition à la police et à la prison commence par les expériences des personnes marginalisées, qui doivent faire face à la violence policière et carcérale tous les jours.

Mme Kaba insiste sur le fait que les violences policières qui font la une des journaux – les Noirs étranglés, tués d'une balle dans le dos ou tués lorsque la police envahit par erreur la mauvaise maison – ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Les meurtres commis par la police peuvent capter l'attention nationale, et à juste titre. Mais « c'est la violence routinière et banale qui façonne nos vies sur une base systémique réelle, et une base structurelle ». Les abolitionnistes pensent que le système actuel est si profondément intolérable qu'il ne peut être modifié pour devenir tolérable. Les institutions qui sont construites, jour après jour, pour terroriser et blesser les Noirs ne peuvent pas être réformées. Elles doivent être abolies.

Revenant sur l’histoire de la prison et des mouvements abolitionnistes, Kaba montre qu’il ne s’agit pas seulement d’abolir les prisons et la police, mais aussi d’œuvrer pour un monde où il existerait d’autres ressources contre les violences que la punition, comme l’entraide, l’écoute et la solidarité. Pour cela, il faut être prêt à remettre en question toutes les logiques d’oppressions que nous avons intériorisées.

Mariame Kaba explore ainsi la question de savoir ce qu'il faudrait faire pour que les auteurs de dommages assument réellement la responsabilité de leurs actes. Comment mettre en œuvre des efforts préventifs pour limiter ce type de dommages interpersonnels au lieu de recourir à des mesures punitives ? Elle suggère de plaider en faveur de réparations pour les victimes de violences policières, de rediriger les ressources de la police vers les programmes sociaux – santé mentale, écoles, soins de santé, d’appliquer diverses stratégies pour éloigner les gens du système pénal punitif et favoriser une justice transformatrice ou réparatrice, en rejetant ou soutenant certaines réformes (abolition des syndicats de police, retrait des policiers des communautés, désarmement de la police), ne pas appeler la police, adopter de nouveaux réflexes, s’opposer activement à une augmentation du nombre de policiers, soutenir les conseils d’élus visant à tenir les policiers responsables de leurs actes…

Ces initiatives de justice réparatrice et transformatrice se font déjà une place dans certaines communautés, dans plusieurs grandes villes américaines, dont Chicago. Kaba nous invite à les découvrir et à rejoindre le mouvement.

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