L'Amour de nous-mêmes

Auteur/trice(s) :Érika Nomeni

19,00

L’amour quand on est noire, en surpoids, queer et pauvre.

Le Livre

Des meufs comme moi sont des ovnis et tout le monde me le montre sans cesse. J’absorbe toutes les violences quotidiennes, j’encaisse les petits regards, les incompréhensions. Je prends sur moi. J’avale. La frustration s’amasse et quand c’est trop, tout ressort d’un coup et sans crier gare. Je suis incapable de dire stop parce que, paradoxalement, je sais qu'on attend de moi que j'accepte tout, que j'encaisse tout, et que je dise merci d’être arrivée jusque-là.

Aloé, femme noire, en surpoids, queer et pauvre, n’a pas toujours manqué d’estime d’elle-même. Mais d’innombrables regards, remarques, violences quotidiennes se sont chargés de lui attribuer une place et de lui faire comprendre qu’elle devrait s’en contenter. Loin d’accepter cette violence qu’il serait si simple de renvoyer, elle choisit d’aimer – car l’heure de l'amour a sonné.

L’Amour de nous-mêmes est le premier roman d’Erika Nomeni, afroqueer, autrice-compositrice, rappeuse et DJ. Elle vit et travaille à Marseille depuis 2016.

Illustration de couverture © Maya Mihindou

Auteur/trice(s)

Érika Nomeni

Formée en métiers d'arts, en graphisme et en musique, Erika Nomeni est autrice-compositrice, rappeuse, beatmakeuse, DJ, productrice ; et organise aussi des soirées et des festivals mettant en lumière les cultures queer, afro, hip hop et minorisées, comme le Festival Umoja, ainsi que des ateliers radiophoniques dans une radio locale marseillaise. Elle s'est produite sur plusieurs scènes locales, nationales et internationales.

Photo © KevinSeisdedos



 





En savoir plus

Aloé est une femme noire, en surpoids, queer et pauvre.
Elle n’a pas toujours manqué d’estime d’elle-même. Mais au gré des remarques assassines et des galères insurmontables, elle a compris.
Compris qu’en France, la présence de Blancs est un baromètre de la misère : moins il y en a, plus c'est la merde.
Compris qu’être élevée comme une femme, c’est être dressée à devenir une bonne proie pour un gentil chasseur.
Compris que l’odeur de pauvreté colle à la peau, et que la sienne ne partirait pas malgré tous ses efforts.

Compris que pour elle, « voir le côté positif des choses », c’était se dire que quand on a chez soi des cafards et des punaises de lit, le côté positif, c’est que les cafards mangent les punaises de lit.
Compris qu’elle avait tout de même un point commun avec beaucoup de Français : un problème d'alcool.
Compris que ça ne servait à rien qu’elle pleure, parce que ses larmes n’ont jamais eu d’effet.
Compris que vu sa place dans la société, on attendait d’elle qu’elle accepte tout, qu’elle encaisse tout, et qu’elle dise « merci » d’être arrivée jusque-là.
Compris que quand des Blanches sortaient avec elle, c’était souvent pour l’utiliser comme un alibi, ou un fétiche.
Compris qu’elle désirait souvent des femmes qu’elle n’obtiendrait jamais pour nourrir une spirale d’autodestruction et de sabotage.
Compris qu’elle avait trop d’amour à vendre sur le marché de l’amour, et que si elle en avait autant à vendre, c’est parce qu’elle n’en avait pas suffisamment pour elle-même.
Alors elle a commencé à dire « non ».
Et à refuser d’être entourée de violence.

En dix lettres adressées à une mystérieuse Sujja, Aloé raconte son enfance au Cameroun, son arrivée en France à l’âge de huit ans, les humiliations subies en tant que petite fille, la précarité et la misère de son adolescence, la découverte du milieu militant où elle croyait enfin être comprise avant de subir de nouvelles déconvenues. La difficulté de celles et ceux qui l’entourent à la regarder telle qu’elle est, au-delà de ce qu’ils et elles projettent sur elle. La violence du marché de la séduction, où tout se monnaie, surtout la place qu’on occupe dans la société. Mais aussi le choix qu’elle fait. Envers et contre tout, Aloé choisit l’amour, un amour des autres, ami·es, amant·es et amoureux·ses, mais aussi d’elle-même. Elle choisit un « nous » qui rassemble vraiment celles et ceux qui s’aiment.

À qui écrit-elle ? Seule la dernière lettre le révèle. Mais elle suffit à savoir qu’espérer vaut le coup.

Livre numérique

Le livre est disponible en version numérique sur le site Les Libraires

Presse

France Info, 03/01/2023

Terra Femina, 26/01/2023

Le Littéraire, 03/02/2023

Ventilo, 08/02/2023

Friction Magazine, 09/02/2023

Le Grain par Louise Morel

Fille de Paname, 17/02/2023

France 24, 17/02/2023

RTBF, 26/02/2023

Jeanne Magazine, 02/2023

Radio Zinzine, 23/02/2023

Arte, 03/2023

RTS, 08/03/2023

Africultures, 27/03/2023

Culturehebdo, 06/2023

Manifesto.XXI, 19/09/2023

Rencontres

Il n’y a pas d’évènement à venir.

Événements passés

Erika Nomeni à la Maison des métallos

12 décembre 2023
Lieu : Maison des métallos - Paris

Les Ourses à plumes fêtent la sortie du 4e numéro de leur revue féministe

9 décembre 2023
Lieu : La Maison de la Conversation - Paris

Erika Nomeni participera à la journée « J'crains dégun ! »

24 novembre 2023
Lieu : La Friche la Belle de Mai à Marseille

Erika Nomeni sera au festival Littératures, etc.

19 novembre 2023
Lieu : Maison Folie Moulins à Lille

Erika Nomeni sera au festival Les Universités d'Automne !

4 novembre 2023
Lieu : Théâtre de la Croix-Rousse

Erika Nomeni sera au festival féministe HÉBÉ ! à Mont-de-Marsan

3 septembre 2023
Lieu : Parc Lacaze à Mont-de-Marsan

Communiqué de presse

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