Le Livre
Marseille a toujours été en résistance, mais passive. C’est pour ça qu’en arrivant à Marseille, certains ont le sentiment que les Marseillais ne font rien. C’est une posture assez colonialiste, comme si avant eux il n’y avait pas eu de salut.
Or, avant eux, il y a eu une histoire.
Du MLAC au Drama Queer Football Club en passant par le Planning familial et les Cagoles de l’OM, trente-deux femmes racontent à Margaux Mazellier, journaliste, comment elles ont tenté de rendre Marseille plus vivable pour ses habitant·es. Des récits hauts en couleurs, en voix, en personnages… à l'image de la ville qui les abrite.
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Pourquoi raconter le féminisme à Marseille plutôt qu’ailleurs ?
Ville de mauvaise réputation, fréquemment accusée d’être trop pauvre, sale, mélangée, vulgaire, corrompue, chaotique, too much à l’image des cagoles qui en sont un emblème, elle se voit aussi instrumentalisée sous la forme de laboratoire gouvernemental ou de miroir inversé de l’identité française. Plus récemment, elle a regagné en coolitude en devenant « capitale du queer ».
Que s’est-il passé depuis cinquante ans dans cette ville réputée hostile aux femmes ? Qui y a endossé les luttes féministes, qui y a œuvré pour rendre plus douce la vie de ses habitant·es ?
De l’aventure du Mlac, qui proposait des avortements sûrs et gratuits avant qu’ils soient légaux, au Drama Queer Football Club, créé en 2020, en passant par l’ouverture d’une antenne du Planning familial, l’autonomisation des luttes lesbiennes, l’opposition aux violences policières dès les années 1980, le groupe des Cagoles de l’OM, la lutte contre l’islamophobie et l’organisation d’un féminisme trans… chacune des trente-deux femmes qui s’expriment dans ce livre, qu’elles soient créatrices, animatrices, défenseuses, militantes s’insérant dans des luttes féministes, qu’elles s’approprient le terme ou non, prend sa part dans une histoire collective, solidaire et vivante, haute en couleurs, à l'image de la ville qui les abrite.
Interrogées dans le cadre de l’écriture de ce livre, trente-deux femmes âgées de 16 à 96 ans, ont commencé par dire à Margaux Mazellier qu’elles n’avaient « pas grand-chose à dire » ; puis la plupart ont pleuré en réalisant que pour la première fois, quelqu’un les écoutait se raconter.
Rencontres
Événements passés
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