Nora Benalia est née en banlieue parisienne en 1968, d’une mère belge, féministe et communiste et d’un père algérien, gaulliste parce que de Gaulle lui avait permis d’échapper à son destin à travers les forces françaises libres. De son père, elle ne sait pas grand chose: les hommes ne parlent pas et les livres d’Histoire ne racontent pas l’histoire des indigènes des colonies. De sa mère, elle sait tout car elle est issue d’une lignée de femmes fortes, qui prennent des risques, essentiellement celui d’aimer et celui de parler, qui perdent parfois tout et se relèvent quitte à en mourir. Comme les griots d’Afrique, les femmes occidentales ont une tradition de transmission orale, puisque l’écrit ne leur était pas accessible.

Photo © Sohan Candat

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